Comment choisir un lait infantile 1er âge ?

Pendant ses premiers mois, un bébé exclusivement nourri au biberon ne reçoit qu'une seule chose : son lait. Autant dire qu'il vaut mieux que ce lait soit au top pour couvrir tous ses besoins ! Et justement, c'est pour cette raison que le lait infantile 1er âge est l'un des produits les plus strictement réglementés en Europe.

Tous les laits 1er âge que vous trouvez en pharmacie, en ligne ou en grande surface sont donc élaborés selon des normes de fabrication très strictes : ils doivent contenir exactement ce qu'il faut (ni trop, ni trop peu) de protéines, lipides, glucides, vitamines, minéraux… bref, tous les nutriments essentiels à la croissance d'un nourrisson.

Ainsi, chaque composant du lait est encadré par un seuil minimal et maximal imposé par la réglementation européenne . Ce n'est donc pas parce qu'un lait affiche un max de calcium ou de fer qu'il est forcément "meilleur" : tout est une question d'équilibre, de dosage et d'assimilation par le petit organisme de bébé.

Un exemple concret ? Depuis 2020, la présence de DHA , un acide gras Oméga 3 essentiel au bon développement du cerveau et de la vue, est devenue obligatoire dans les laits 1er âge.

La bonne nouvelle, c'est que tous les laits 1er âge en vente respectent ces normes. Il n'y a pas de place pour l'improvisation ou les formules fantaisistes. Ce qui change d'une marque à l'autre, ce sont les petits plus (ou les ingrédients en moins), mais tous assurent l'apport nutritionnel de base dont votre bébé a besoin. Alors soyez rassuré.e, vous ne ferez pas de mauvais choix. Cependant, pour aller plus loin, on vous explique dans la suite de cet article comment repérer les points vraiment importants qui peuvent faire une différence.

Choisir un lait infantile peut vite devenir un casse-tête face à la multitude de références disponibles. Pour vous aider à y voir plus clair, voici les principaux éléments à considérer.

Un lait 1er âge de qualité doit se rapprocher de la composition du lait maternel, notamment en termes de protéines. Le lait maternel contient environ 60 % de lactosérum et 40 % de caséines alors que le lait de vache standard contient beaucoup plus de caséines que de lactosérum. Une formule adaptée doit donc privilégier un ratio comparable à celui du lait maternel pour une meilleure tolérance digestive.

Depuis 2020, la présence de DHA (Oméga 3) est obligatoire : cet acide gras soutient le développement du cerveau et de la vue de bébé. L'ARA (Oméga 6), bien qu'il ne soit pas imposé, est souvent ajouté dans les formules de qualité pour compléter cette action. L'huile de palme est parfois utilisée dans les laits infantiles pour reproduire la composition en acides gras du lait maternel, notamment l'acide palmitique. Sur le plan nutritionnel, elle n'est donc pas là par hasard.

Mais son usage fait débat, notamment à cause de son impact environnemental (déforestation, perte de biodiversité) et de certaines préoccupations autour de sa transformation industrielle (usage de pesticides et engrais très toxiques). 

Aujourd'hui, quelques marques choisissent de l'éviter et de la remplacer par d'autres huiles végétales (comme l’huile de tournesol, de colza ou de coco), tout en garantissant un bon équilibre nutritionnel pour bébé.

Certains laits intègrent dans leur formule des prébiotiques comme les FOS et GOS. Il s'agit de fibres inspirées du lait maternel, qui contribuent à un microbiote intestinal équilibré. Ils peuvent être particulièrement utiles aussi pour soutenir l’immunité et améliorer le confort digestif de bébé.

Moins il y a d'additifs, mieux c'est. Il est préférable d'éviter les épaississants (amidon, farine de caroube…) sauf en cas de recommandations médicales spécifiques, par exemple en cas de reflux important. De même, le lactose doit être le seul sucre présent : les sucres ajoutés comme la maltodextrine ou le sirop de glucose sont à proscrire. Attention aussi à la présence d'additifs comme les émulsifiants, acidifiants ou stabilisateurs : s'ils permettent d'assurer la stabilité, la texture ou la conservation du lait infantile, ce sont des substances chimiques non essentielles, dont certaines (E322, E471, E472c, gomme de caroube, gomme de guar, amidon modifié, carraghénanes...) peuvent interroger en cas de consommation répétée.

Le label bio garantit une fabrication sans OGM ni pesticides, dans le respect du bien-être animal. Il encadre aussi l'utilisation des traitements vétérinaires. Cela dit, un lait non bio peut tout à fait être sûr et qualitatif. L'important est de regarder l'ensemble de la composition et la traçabilité des ingrédients.

Tous les bébés ont des besoins différents et c'est pour cette raison qu'il existe plusieurs types de lait. La base est souvent du lait de vache (parfois de chèvre) mais les formules varient pour s'adapter aux besoins spécifiques de certains bébés.

• Le lait classique : c'est le lait standard, le plus courant en pharmacie, en ligne ou en grande surface. Il est conçu pour répondre aux besoins nutritionnels des nourrissons en bonne santé et constitue généralement le premier choix, sauf avis médical contraire.

• Le lait épaissi : sa texture plus dense, obtenue grâce à l'ajout d'amidon ou de farine de caroube, aide les bébés sujets aux coliques ou à d'autres petits troubles digestifs. Son usage doit idéalement être validé par un pédiatre, surtout pour les bébés de moins de 3 mois.

• Le lait anti-régurgitations (AR) : formule épaissie, spécialement conçue pour réduire les reflux gastro-œsophagiens. Il contient des épaississants en quantités adaptées pour limiter les régurgitations fréquentes. Son usage nécessite un avis médical.

• Le lait hypoallergénique (HA) : les protéines sont partiellement hydrolysées, c'est-à-dire fragmentées en morceaux plus petits, afin de réduire les risques d’allergies. Il est conseillé en prévention si un parent est allergique ou en cas de terrain atopique. Ce n'est pas un lait thérapeutique et ne doit pas être confondu avec les formules sans protéines de lait de vache, réservées aux allergies avérées.

• Le lait sans lactose en cas d’APLV (allergie aux protéines de lait de vache) : dans les cas d'allergie avérée, le pédiatre peut prescrire un lait spécifique, formulé sans protéines de lait de vache. Il peut s'agir d'un lait à base de protéines végétales (comme le soja ou le riz hydrolysé) ou d'une formule avec des protéines fortement hydrolysées. Ces laits sont très encadrés et ne doivent être donnés qu'avec un avis médical.

• Le lait thérapeutique : destiné aux nourrissons avec des besoins médicaux spécifiques (troubles métaboliques, dénutrition, intolérances sévères…), ce lait est toujours prescrit par un professionnel de santé et ne doit jamais être utilisé sans avis médical.

Chaque lait répond à des besoins et des situations différentes mais aucun n'est vraiment meilleur que l'autre : c'est le contexte familial et médical qui guide le choix d'un lait en particulier.

Un lait infantile 1er âge est conçu pour répondre aux besoins de la grande majorité des bébés. Mais comme chaque enfant est unique, il est essentiel de rester à l'écoute de ses réactions.

En général, on considère qu'un lait convient bien si :

• Bébé boit son biberon avec appétit, sans difficultés.
• Il ne présente pas de coliques importantes, de régurgitations excessives ou de selles très inhabituelles.
• Sa courbe de croissance est harmonieuse et régulière.

Cependant, si vous observez des signes de gêne ou d'inconfort (reflux fréquents, douleurs abdominales, constipation, diarrhées, éruptions cutanées...), consultez votre médecin avant de changer de lait.

Et même en l'absence de problème particulier, un accompagnement médical est toujours recommandé, surtout en cas de changement de lait ou de passage à une formule spécifique. Votre pédiatre vous orientera vers le lait le plus adapté à votre enfant.

• Ne vous fiez pas qu’au prix : un lait plus cher n'est pas forcément meilleur. Ce qui compte, c'est la qualité de la formule.
• Lisez les étiquettes : choisir un lait infantile 1er âge, c'est avant tout chercher une formule adaptée à votre bébé et qui correspond à vos valeurs en matière de production.
• Évitez les changements trop fréquents : sauf avis médical, mieux vaut garder le même lait pour laisser le temps à l'organisme de bébé de s'adapter.
• Fiez-vous à votre instinct, vos convictions et aux conseils d'un professionnel de santé de confiance.