
Allaitement au sein ou au biberon : comment choisir ?
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Dès la grossesse, une question importante peut commencer à se poser : comment nourrir votre bébé, au sein ou au biberon ? Pour certaines, la réponse est évidente. Pour d'autres, ce choix soulève mille questions, parfois teintées de doute ou de pression extérieure. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande l'allaitement exclusif au sein durant les six premiers mois, mais cela reste un choix personnel, qui doit prendre en compte vos envies, votre situation et votre bien-être. Ce qui compte ? Que cette décision vous ressemble, à vous. Car que vous optiez pour l'allaitement au sein, au biberon, ou un mélange des deux, vous restez la personne la mieux placée pour savoir ce qui convient à votre bébé... et à vous. Oui, l'avis du co-parent peut compter (et c'est même souvent le cas !) mais c'est avant tout votre corps et votre quotidien. Il est donc essentiel que la décision finale vous revienne. Allaitement au sein ou au biberon, découvrez quelques pistes de réflexion dans ce nouvel article.
Sommaire
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il n'existe pas qu'un seul type d'allaitement. Plusieurs possibilités s'offrent à vous :
L'allaitement au sein exclusif : bébé est nourri uniquement avec du lait maternel, sans autre apport.
L'allaitement mixte : vous allaitez votre bébé tout en lui donnant aussi des biberons de lait maternel ou de lait infantile (appelé aussi PPN, préparation pour nourrisson ).
L'alimentation au biberon : bébé est nourri à 100 % avec un lait infantile.
Le lait infantile, aujourd'hui, est très proche dans sa composition du lait maternel, même si ce dernier reste une référence en termes de bénéfices pour la santé de bébé.
Parfois, la réponse vous semble évidente. Vous avez toujours voulu allaiter, c'est une évidence culturelle, personnelle, familiale. Pour d'autres, en revanche, les choses sont peut-être plus floues, surtout si c'est votre premier bébé. Et dans ce cas, sachez que l'hésitation est normale.
Fiez-vous à votre instinct, pas à la pression de l'entourage ou aux avis tranchés des uns et des autres. Si vous avez besoin d'un éclairage, tournez-vous vers des professionnels de confiance : sage-femme, pédiatre ou consultante en lactation certifiée IBCLC. Vous pouvez aussi consulter le site de la Leche League pour plus d'informations.
Vous avez peut-être aussi déjà un aîné et votre premier allaitement ne s'est pas bien passé. Rassurez-vous, rien n'est figé. Une deuxième maternité peut être totalement différente. Vous serez peut-être plus détendue, mieux accompagnée. Si vous en avez envie, vous pouvez tout à fait réessayer. Et sinon ? Ce n'est pas grave non plus.
Enfin, si vous pensez reprendre rapidement le travail et que cela vous semble incompatible avec l'allaitement, sachez que chaque tétée compte. Même quelques jours d'allaitement apportent déjà de grands bénéfices à votre bébé. Et il est tout à fait possible d'organiser un sevrage progressif ou de tirer votre lait, selon votre rythme et vos possibilités. Certaines entreprises proposent même des aménagements pour cela.
la marque en moins, le conseil en plus : si vous hésitez, rappelez-vous que la tétée d'accueil, pratiquée dans la première heure suivant la naissance, permet déjà à bébé de bénéficier du colostrum, ce tout premier lait, ultra-riche en anticorps. La montée de lait survient ensuite généralement entre le deuxième et le quatrième jour : c'est le moment où le colostrum laisse place à un lait plus abondant et mature, parfaitement adapté aux besoins de votre bébé.
Peut-être que vous n'avez aucune envie d'allaiter, tout simplement. Et c'est OK.
Il n'y a aucune raison de culpabiliser : les laits infantiles sont soumis à une réglementation très stricte et répondent parfaitement aux besoins de votre bébé. Ce choix peut aussi être motivé par le désir de partager les biberons avec le co-parent, de préserver votre sommeil ou votre équilibre mental. Quelle qu'en soit la raison, elle est légitime.
Et surtout, le lien avec votre bébé ne dépend pas de son mode d'alimentation. Que vous donniez le sein ou le biberon, ce qui compte, c’est l'attention, le regard, les bras rassurants, le contact avec votre bébé. Le biberon n'éloigne pas, il peut même permettre de créer un moment tout aussi tendre et complice. L'amour entre vous et votre bébé ne dépend pas de la manière dont vous allez le nourrir.
L'allaitement au sein comme l'allaitement au biberon présente à la fois des avantages et des inconvénients.
Les + :
Riche en anticorps et nutriments : il protège bébé contre de nombreuses infections.
Évolue avec les besoins de votre enfant.
Favorise le bon développement de sa flore intestinale.
Améliore les capacités cognitives de bébé.
Toujours prêt, à la bonne température.
Renforce le lien parent-enfant grâce au peau-à-peau.
Stimule la sécrétion d'hormones du bien-être (prolactine et ocytocine).
Les - :
Demande une grande disponibilité, surtout au début.
Peut entraîner fatigue, douleurs ou crevasses.
Requiert parfois un accompagnement par une professionnelle de la lactation.
Pas toujours évident à concilier avec un post-partum chargé physiquement et émotionnellement.
la marque en moins, l'info en plus : pendant la première année de votre enfant, vous avez le droit à deux pauses quotidiennes de 30 minutes (en général non rémunérées, sauf accord spécifique - article L1225-30 du Code du travail) pour allaiter ou tirer votre lait sur votre lieu de travail. Si vous travaillez dans une entreprise de plus de 100 salariés, celle-ci doit obligatoirement mettre à disposition un espace dédié à l'allaitement. Dans ce cas, la durée de la pause est alors réduite à 20 minutes. Avant de reprendre le chemin du bureau, pensez à vous informer sur les dispositions prévues dans votre société concernant l'allaitement.
Les + :
Le co-parent ou un proche peut prendre le relais facilement.
Vous connaissez exactement la quantité bue par bébé.
Les tétées sont parfois plus espacées.
Laits spécifiques disponibles en cas d'allergies, reflux ou coliques.
Permet une plus grande liberté d'organisation.
Les - :
Représente un certain budget.
Peut nécessiter plusieurs essais avant de trouver le bon lait.
Nécessite de préparer les biberons (moins pratique en déplacement et plus dur la nuit).
Certains bébés ont plus de coliques ou de régurgitations notamment si les quantités sont trop importantes ou si la position pour prendre le biberon n'est pas la bonne.
Le mixte, c'est un entre-deux qui peut sembler idéal, surtout lorsque vous reprenez le travail… Vous pouvez alterner lait maternel au sein et au biberon ou alterner lait maternel et lait infantile au biberon, selon ce que vous choisissez.
Les + :
Permet de continuer à allaiter tout en introduisant les biberons progressivement.
Offre plus de flexibilité et de relais par le co-parent ou les proches.
Peut faciliter la transition vers le sevrage.
Les - :
Certains bébés peuvent préférer le biberon, plus facile à téter, ce qui peut impacter la lactation.
Risque de confusion sein/tétine possible si l'introduction n'est pas progressive.
Demande une certaine organisation pour maintenir une bonne production de lait.
Si vous optez pour cette option, il peut être utile de vous faire accompagner pour instaurer un bon équilibre.
Alors, allaitement au sein ou au biberon : comment choisir ? En vous écoutant. En tenant compte de vos besoins, de vos envies, de votre quotidien. Il n'y a pas de bon ou de mauvais choix, seulement celui qui vous convient le mieux à vous, votre bébé et votre famille.
N'hésitez pas à demander conseil, à poser vos questions, à changer d'avis même. L'important, c'est que vous vous sentiez sereine et libre dans cette décision.